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Le cancer du poumon est le 4e cancer le plus fréquent en France. S’il stagne chez l’homme, il progresse fortement chez la femme. Le taux de survie nette à 5 ans augmente mais reste mauvais.

Appelé aussi cancer bronchique ou cancer bronchopulmonaire, le cancer du poumon est une maladie des cellules des bronches ou, plus rarement, des cellules qui tapissent les alvéoles pulmonaires. 

Il existe deux principaux types de cancers du poumon en fonction de l’origine des cellules des bronches dont ils sont issus : les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), qui représentent près de 85 % des cancers du poumon ; les cancers bronchiques à petites cellules (CBPC), qui représentent près de 15 % des cancers du poumon.

Le tabac est le premier facteur de risque des cancers du poumon. Il est responsable de huit cancers du poumon sur 10. D’autres facteurs environnementaux ou professionnels sont reconnus comme cancérogènes pour les poumons, c’est-à-dire comme pouvant être à l’origine du développement de cancers du poumon. Il s’agit notamment de l’amiante, des gaz d’échappement des moteurs diesel, du radon, d’hydrocarbures polycycliques aromatiques, de certains rayonnements ionisants, de la silice et du cadmium.

Les chiffres clés du cancer du poumon en France :

  • 46 363 nouveaux cas estimés en 2018 (31 231 hommes et 15 132 femmes)
  • Âge médian au diagnostic : 67 ans chez l’homme, 65 ans chez la femme
  • Survie nette standardisée sur l’âge :
    • à 5 ans : 17 % (16 % chez l’homme, 20 % chez la femme),
    • à 10 ans : 10 % (9 % chez l’homme, 13 % chez la femme).

Diagnostic

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Les principales circonstances de découverte du cancer du poumon sont l'apparition de symptômes combinant des problèmes respiratoires et une altération inexpliquée de votre état général :

  • apparition d’une toux ou majoration d’une toux de bronchite chronique ;
  • expectorations (crachats) sanguinolentes (hémoptysie). Une hémoptysie importante nécessite d’alerter rapidement votre médecin traitant ;
  • apparition ou aggravation d’une difficulté à respirer (dyspnée ou essoufflement), en l’absence de problèmes cardiaques avérés ;
  • infection pulmonaire (bronchite ou pneumonie) à répétition ;
  • des douleurs importantes aiguës ou chroniques (comme un point de côté évoquant un déchirement musculaire, des douleurs de l’épaule évoquant un rhumatisme) ;
  • une fatigue inhabituelle et persistante ;
  • une perte d’appétit ;
  • une perte de poids.

Si ces symptômes respiratoires, assez banals, persistent, en particulier si vous fumez ou si vous avez fumé (même si vous avez arrêté de fumer depuis de nombreuses années), il est important de consulter votre médecin.

Quel que soit le contexte de découverte, un certain nombre d’examens doivent être réalisés pour confirmer le diagnostic de cancer du poumon et en évaluer le stade.

Le bilan diagnostique repose notamment sur :

  • un examen clinique. L'examen clinique a pour objectifs de faire un bilan de votre état général à l’aide de différents moyens tels que l’indice de Karnofsky ou le performance status, d'identifier vos antécédents médicaux et les pathologies dont vous souffrez, de recenser vos traitements en cours, vos facteurs de risque et votre dépendance au tabac, si vous fumez, d'évaluer la fragilité éventuelle des patients âgés à l’aide de questionnaires et échelles spécifiques.
  • une radiographie du thorax. L'objectif de cet examen est de révéler la présence d’anomalies dans les poumons. Toutefois, la radiographie ne permet pas de déterminer si une anomalie découverte est bénigne ou maligne. Et, par ailleurs, elle ne permet pas toujours de déceler une anomalie, même si elle est effectivement présente dans le poumon.
  • un scanner thoracique. Il s’agit de repérer la présence ou non d’une anomalie et, si c’est le cas, sa taille et sa localisation. Cet examen détecte des anomalies même de très petite taille (inférieure ou égale à 3 millimètres). Le scanner ne donne aucune indication sur le type de cellules dont il s’agit. Dans le cas d’un cancer du poumon, le scanner permet de repérer si les ganglions lymphatiques à proximité sont anormalement gros. Mais il ne permet pas de préciser s’ils sont atteints ou non par les cellules cancéreuses ;
  • une fibroscopie bronchique. Cet examen utilise un fibroscope, tube fin et souple, pourvu d’une source de lumière, introduit par une narine à l’intérieur de la trachée et des bronches. Le tube est relié à une microcaméra.
  • une biopsie. La biopsie permet de récupérer des échantillons de tissus qui semblent anormaux pour les analyser et déterminer s’ils sont de nature cancéreuse ou non (voir examen anatomopathologique et de rechercher, dans certains cas, des altérations moléculaires (notamment une mutation du gène EGFR ou une translocation ALK ou ROS1…). Ces échantillons peuvent également être conservés après l’opération dans une bibliothèque de tumeurs (tumorothèque), en vue de recherches ultérieures.

Dans certaines situations, il n’est pas possible, avant traitement, d’obtenir un diagnostic histologique, qui nécessite une analyse de tissus prélevés sur la tumeur. Celui-ci est alors réalisé durant l’intervention chirurgicale. L’opération a alors un objectif diagnostique et thérapeutique.  

Traitements

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Trois types de traitements sont utilisés en première intention pour traiter les cancers du poumon : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux (chimiothérapie conventionnelle, thérapies ciblées, immunothérapie). Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres.

Le choix des traitements est adapté à votre cas personnel. Il dépend des caractéristiques du cancer dont vous êtes atteint : l’endroit où il est situé, son type histologique (c’est-à-dire le type de cellules impliquées) et son stade (c’est-à-dire son degré d’extension). Votre situation est discutée au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui rassemble au moins trois médecins de spécialités médicales différentes : pneumologue, chirurgien, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, anatomopathologiste, radiologue…

En tenant compte des spécificités de votre situation et en s’appuyant sur des outils d’aide à la décision, les médecins établissent une proposition de traitements. Ils peuvent aussi vous proposer de participer à un essai clinique.

 

Source INCa